C\'EST LA VIE

C\'EST LA VIE

1er épisode

Pourquoi la vie est si injuste, si méchante quelquefois, je n'aspire pourtant qu'à la vivre tranquillement, pourquoi tous ces emmerdes ? Pourquoi toujours quelqu'un à mes basques, alors que je ne cherche personne! La vie est si belle à vivre ! Pourquoi tant de gens cherchent querelles sans cesse ?

Dans ma tête un tas d'idées s'enmêlent , il y a des fils partout, lequel tirer en premier ?

Pas mal de galère dans cette vie sans fin pour l'instant. Dernièrement ma compagne de 23 ans craque et me claque la porte. Puis des ennuis à revendre, (pour ceux qui se plainnent d'une vie trop fluide) des gros ennuis, même des immenses ennuis avec je ne sais plus combien de gendarmes, 8, 10, 12, je ne sais plus combien ils y en avaient tellement que je les voyais, accompagnés commes des frères siamois par des policiers municipaux, tout ça pour effectuer l'expulsion d'un simple éleveur au bord du gouffre. Ce jour là j'étais en fromagerie en pleine fabrication de petites tomes de chèvre type Banon, des délices ! On frappe à la porte, j'ouvre, mais là je ne voyais pas le bout de nez d'un clients, mais toute une envolée de corbeaux ! D'abord la gueule déconfite, désolée mais aussi enfarinée de cette brave dame d'huissier de justice, m'informant que l'heure H était arrivée et qu'elle lâchait sa bombe, l'expulsion doit se faire et comme par un pur hasard, aujourd'hui même ! Avec la Renault de cette dame il y avait aussi les voitures bleus de nos chers gendarmes et la blanche à rayure bleue de la municipale, il manquait que le corbillard ! Des forces de police partout ! Pire que des mouches sur une meeeeeeeeeeeeuringue ! Il y avait ce jour là, des gendarmes partout, enfin presque, car sur le vieux fresne en face de la fromagerie, il y avait personne , ou alors ils étaient bien planqués ! J'ai bien expliqué à mon huissier préféré que j'étais disposé à éxécuter la sentance, je demandais donc cinq petites minutes, le temps de me changer, sur ce je rentrais à nouveau en fromagerie.

A ma sortir, quelle ne fut pas ma peur et ma surprise de voir tous ces valeureux gendarmes la main sur leurs armes, incroyable image ! Incroyable courage ! Je n'étais pas tranquille du tout, même drôlement inquiet ! Comme ces lascars ont le pouvoir de tuer comme bon leur semble et qu'ils n'ont besoin d'aucune justification pour sortir l'artillerie ( je me souviens trop d'un gitan menotte aux mains, retrouvé mort avec sept balles de gendarme dans le corps, là aussi quel courage!)Cette fois en réfléchissant un peu , j'avais la trouille ! Je n'étais pas tranquille du tout, serait-ce encore un piège du proprio ? Car ce tordu était bien col et chemise avec eux. J'ai pas bougé d'un poil, nous étions le 16 Juin 2008 , il faisait déjà bien chaud. Je ne pensais pas être inquiètant avec mon jean et mon tee-shirt moulant, mes fringues ne pouvaient rien dissimuler aucune arme pas de gros pétard menaçant et encore moins de bazooka . Donc j'espèrais sincèrement que ces braves hommes allaient gentillement éloigner leurs petites mains de leurs grosses armes.

Ouf c'est ce qu'il se passa, qu'est-ce que j'ai eu chaud ce printemps là !

L'évacuation se fit aussitôt manumilitari.

La maison fut fermée à double tour et la clef emportait, j'avais15 jours pour tout évacuer.En trois rendez-vous avec l'huissier tout fut transbahuté dans la chèvrerie à 400 mètres. Comme tous les bâtiments étaient alimentés en eau et électricité par la maison d'habitation je n'allais pas tarder à me confronter à de nouveaux problèmes.

Pour vous démontrer la belle mentalité de mon milliardaire de propriétaire. Par une porte condamnée de communication il était entré dans ma maison , il avait d'abord pris toutes les ampoules basses consommations, il avait fallu déménager dans l'obcurité dans cette vieille maison, puis il s'était accaparé tout ce qu'il lui plaisait comme ces cinquante euros sur le buffet et j'en passe, il y a vraiment de petites gens.

La sous-préfecture de Brignoles avait accordé un délais pour l'évacuation des animaux , mes merveilleuses et magnifiques chèvres. (j'ai su plus tard que ce n'était pas une faveur, il n'avait jamais eu ce problème à résoudre, de plus ils avaient une peur bleue des écolos et autres protecteurs des animaux, par contre questions délicatesse et savoir faire envers l'humain, ils étaient rôdés). Devant ce fait accompli, j'étais désemparé, jusqu'où cette tempête allait m'emporter. J'étais assis sur mon joli petit muret de pierre. J'étais maintenant dans la merde et les deux pieds dedans, mes jours étaient comptés ! Déjà ma compagne voyant l'orage arriver, avait changé de colline, disons même de région.



21/08/2011
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